L'énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du  rayonnement solaire grâce  à des panneaux ou  des centrales solaires photovoltaïques. La cellule  photovoltaïque est le composant optoélectronique   de  base   du  système. Elle  utilise l'effet photoélectrique pour convertir en   électricité   les   ondes  électromagnétiques (rayonnement) émises par le soleil. Le succès de la  technologie des  cellules  photovoltaïques  nécessite des  progrès substantiels  sur   la  réduction  des  coûts   et  l'amélioration  de l'efficacité.

Une  approche   activement   étudiée  pour   réaliser simultanément ces deux  objectifs consiste à exploiter  des schémas de piégeage de la lumière.  Le piégeage de la lumière permet aux cellules solaires d'absorber la lumière du soleil à l'aide d'une couche active, qui est beaucoup  plus mince que la  longueur d'absorption intrinsèque du  matériau.  De  plus,  le  piégeage de  la  lumière peut  améliorer l'efficacité de la cellule, puisque  des couches minces permettent une meilleure  collecte des  porteurs de  charge photogénérés.   Ce projet mené en  collaboration avec des  chercheurs de l'équipe Sunlit  [https://sunlit-team.eu/] du C2N (Centre de  Nanosciences et de Nanotechnologies) porte  sur l'exploitation  de  principes  de  nanostructuration  pour améliorer  l'absorption  de  la  lumière dans  des  cellules  solaires ultrafines.   On  a pour  cela  développé  une méthodologie  numérique originale qui  combine un solveur  élément fini d'ordre élevé  pour la simulation    de    l'interaction   lumière/matière    aux    échelles nanométriques,   et   une   stratégie   d'optimisation   globale   par apprentissage   statistique    pour   la   conception    inverse   des caractéristiques  géométriques de  la  nanostructuration de  matériaux semiconducteurs. Ces outils numériques sont intégrés dans la suite logicielle DIOGENeS [https://diogenes.inria.fr/] dédiée à la nanophotonique computationnelle et développée par l’équipe-projet Atlantis [http://www-sop.inria.fr/atlantis/] d’Inria.

 

                                                                                                                                                Equipe Atlantis, Inria Sophia Antipolis-Méditerranée

Cellule solaire à base de nanocones : exemple de maillage (gauche) et carte du module du champ électrique (droite). La caractérisation numérique de l’absorption de la lumière solaire dans le matériau  semiconducteur  est obtenue à l’aide d’un solveur des équations de Maxwell  instationnaires tridimensionnelles basé sur une méthode Galerkin discontinue d’ordre élevé formulée sur un maillage tétraédrique. L’optimisation numérique des caractéristiques géométriques des nanocones s’appuie sur une méthode d’optimisation global par apprentissage statistique. Les calculs sont réalisés sur le calculateur Occigen. Une optimisation numérique type requiert 12 heurs sur 896 cœurs du système Occigen du CINES. 

                                

De gauche à droite, Alexis Gobé, ingénieur de recherche et développement dans l’équipe-projet Atlantis, Stéphane Lanteri, directeur de Recherche Inria et responsable de l’équipe-projet Atlantis  et Stéphane Collin, directeur de Recherche CNRS, responsable de l’équipe Sunlit


 

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