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Les faits & le projet

Parce qu’elle joue un rôle important dans le fonctionnement du système climatique terrestre, la circulation océanique fait l’objet de nombreuses simulations qui ont déjà permis de révéler certaines de ses caractéristiques.

Avec la simulation NATL60 basée sur le code NEMO, l’équipe de Bernard Barnier (Modélisation des écoulements océaniques multi-échelles) du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE), est allée bien plus loin encore !

En huit semaines sur Occigen, et avec 17 millions d’heures allouées, elle a piloté la première simulation jamais réalisée de la circulation océanique dans l’Atlantique nord à l’échelle du kilomètre et en prenant en compte la complexité des côtes et des reliefs sous-marins (avec une résolution d’un mètre en surface jusqu’à 50 mètres dans les fosses les plus profondes) ainsi que la grande variabilité des conditions atmosphériques de surface.

Les résultats

De quoi donner le tournis aux néophytes mais réjouir les scientifiques qui, grâce à ces simulations inédites - qui représentent un bond d’un facteur 30 par rapport à l’état de l’art actuel en océanographie, ont mis en évidence un "nouvel" océan jamais vu jusqu’alors.

Cet océan est une extraordinaire intrication, dans les trois dimensions, de structures de fine échelle de circulation, mêlant ondes et courants, réparties de façon très hétérogène dans le bassin et montrant une très forte saisonnalité.

Ces mouvements très instationnaires expliquent la difficulté à mettre en cohérence observations spatiales de surface et mesures in-situ.

En cours d’analyse, les données produites (des dizaines de teraoctets)  serviront de référence à la mission spatiale franco-américaine SWOT (Surface Water and Ocean Topography) qui débutera en 2020.

Des avancées majeures dans la compréhension des interactions entre mouvements océaniques de différentes échelles sont attendues.