Un écosystème à l'échelle européenne

En France, il existe différents types de moyens de calcul à la disposition des scientifiques, adaptés et accessibles en fonction de leurs besoins et de la taille des projets.
Au niveau régional
Au niveau régional, les moyens dits de Tier2, d’une puissance de l'ordre de 1 petaflop/s, sont généralement exploités dans les centres universitaires. Avec Equip@meso [1], porté par GENCI, une dizaine d’entre eux, répartis sur tout le territoire national, ont été renforcés pour offrir un meilleur service. Au total, Equip@meso [2] compte aujourd'hui 17 partenaires.
Au niveau national
Au niveau national, il s’agit des moyens dits de Tier1 qui sont ceux des trois centres nationaux de calcul [3] dont la stratégie d'équipement est portée et coordonnée par GENCI. Ces centres cumulent plus d'une quarantaine de pétaflops.
Au niveau européen
Enfin, au niveau européen, des moyens dits de Tier0 sont accessibles par le biais de l’infrastructure PRACE [4] dont la France, représentée par GENCI, est un des membres fondateurs. La totalité des centres européens de PRACE offrent une capacité de 150 pétaflops.
Après la communication de la Commission européenne [5] le 15 février 2012 affirmant l’importance stratégique du calcul intensif pour l’innovation, scientifique et industrielle, en Europe, le Conseil de compétitivité, réuni à Bruxelles les 29 et 30 mai 2013, s’est exprimé dans le même sens. C’était la première fois que les États membres et la Commission européenne adoptaient les mêmes conclusions sur l’importance du calcul intensif.
L'initiative européenne EuroHPC démarrée fin 2018 a mis en place une agence de moyens consacrée au calcul intensif et à l'IA, dénommée EuroHPC Joint Undertaking [6] qui a lancé des programmes d'acquisition de 3 machines pré-exascale et de 2 machines exascale qui seront en service respectivement début 2021 et en 2023.